lundi 22 février 2016

Retour sur la série de flotteurs pour "aveugles" (comme ils se nomment ;-) ). Les premiers flotteurs étaient en balsa, cette fois ci ce sont des mousses polyuréthane, fait à partir d'une moulure de plafond.

  
 













Le premier modèle est classique avec un œillet, forme boule allongée, quille carbone et antenne bien visible en 1.2mm, ils font entre 0.8 et 1g









 

L'autre modèle est plus élaboré, ce sont des fils intérieurs, le fil passe à travers un tube parallèle à la quille/antenne. Ce tube n'est pas très facile à trouver à cause de son diamètre très fin, l'extérieur fait 1mm. 
J'ai débuté avec des tubes en carbone qui sont parfaits mais assez chers, j'essaye maintenant d'autres options plus économiques avec des tubes en pvc ou en téflon. Le téflon est parfait pour la glisse du nylon mais est difficile à coller, même avec des colles puissantes
 
 Cette conception est très pratique, on peu faire des formes très rondes ou anguleuses Le fil et le flotteur ne seront pas abimés lorsqu'on change de fond. Je laisse quand même un œillet classique au dessus du tube mais je pense qu'il ne sert pas à grand chose.

Il faut faire attention avec le plombage de ce genre de flotteur , le tube intérieur est initialement rempli d'air et il faut bien s'assurer que la bulle d'air est évacuée lors de la réalisation de la plombée pour avoir un ajustement parfait. 

Je reviendrai dans le détail sur le fabrication de ces derniers modèles, j'en profiterai pour vous montrer mon prototype de "tour à flotteur", pour l'instant très simple, j'envisage de le coupler avec des moteurs pas à pas pour fabriquer un petit tour numérique, mais j'en suis encore loin. Il me sert aujourd'hui à dégrossir les flotteurs

  










 

dimanche 14 février 2016

Je profite de la question d'un internaute sur un forum de pèche au coup pour vous présenter ma méthode de fabrication de waggler droit pour la pêche à l'anglaise.Ces wagglers sont très simple à réaliser et vous allez vite remplir vos boites avec des modèles de grammages différents.

Les constituants du waggler sont simples:
  • Une plume de paon, redressée, que l'on trouve aisément sur "eba.." ou "le bon co...", j'en avais acheté un fagot il y a quelques temps à un prix raisonnable. On peut aussi trouver des plumes brutes et les ébarber soi-même
 
  •  Du plomb, j'utilise depuis des années des feuilles de plomb en rouleau pour la couverture des toits, on trouve cela dans les magasins de bricolage, c'est assez cher mais l’investissement dure très longtemps
 
 

  • Un émerillon baril et un morceau de corde à piano inox 5/10ème
 Avant de commencer, vérifiez que votre plume de paon va être suffisamment porteuse pour le grammage de waggler que vous avez choisi, c'est dommage de fabriquer le flotteur pour s'apercevoir qu'il coule une fois fini, il existe pas mal de variétés, diamètres de plume de paon, il faut adapter cette plume au waggler que vous voulez créer. 

Une autre contrainte concerne la boite dans laquelle on va ranger le flotteur, pour moi ; la longueur totale ne doit pas excéder 50 cm.

Commençons par la conception du flotteur, pour une pêche en waggler fixe, il faut un flotteur pré-plombé avec quelques plombs résiduels sur la ligne, si on veux par exemple un flotteur de 5g, on va pré-plomber à 4g et garder 1g sur la ligne


Ma principale astuce pour ce bricolage se trouve dans la conception du lest du flotteur, 

Je commence par découper une petite feuille de plomb qui pèse le futur grammage du pré plombage, ici 4g. Avec une petite balance et une règle de trois, je découpe un rectangle de plomb de 4g , pour moi 1.5cm X 4 cm

je pince un des anneaux de l’émerillon baril, sans le casser et je fabrique une torsade avec la corde a piano que j'ai inséré dans l’œillet écrasé




Je commence à enrouler la feuille de plomb autour de la corde à piano, de façon à créer un tube de plomb armé, avec l’émerillon qui dépasse un peu au bout. Lorsque le rouleau est à peu prés réalisé, je fait rouler le tout avec une lime sur un billot de bois pour égaliser le diamètre et faire un effet de surface rugueux



Je prépare l'extrémité de la plume de paon en l’évidant à l'aide d'une perceuse et d'un petit  foret, c'est une opération délicate, il faut faire attention à ne pas abimer la coque de la plume, c'est aussi assez salissant, la moelle de plume vole partout.



Vous avez compris : le but est d’insérer le tube de plomb dans la plume de paon, ce qui va solidariser et solidifier l'ensemble.

 



Une fois que la plume est bien nettoyée , je colle les deux parties avec une généreuse dose d’époxy. l'insert doit rentrer complètement à l'intérieur de la plume, ce qui va protéger le plomb lors des lancer répétés.




 

Si la partie basse de la plume est abimée , je la renforce quelquefois avec une ligature












 La suite de la fabrication est assez simple, après un vernissage complet, je coupe l’excédent de plume après avoir essayé le flotteur avec le lest supplémentaire dans un tube d'eau. 

 

Je colle ensuite une antenne plastique, soit en l'insérant directement dans la plume de paon, soit en utilisant un insert en carbone de 1mm de diamètre. On peut également insérer un tube en silicone ou un insert plastique spécial pour avoir une antenne interchangeable.






Une petite couche de peinture noire en haut et en bas du flotteur, une inscription du grammage et voila une belle série de wagglers, solides et faciles à faire




   









jeudi 11 février 2016

Je reviens avec la fabrication de flotteurs, d'abord une série classique et très facile à réaliser, ogive de 0.6 a 0.8g, quille carbone de 0.6mm et antenne de 0.8mm plastique. J'en ai fait une bonne série pour remplir un casier.

 
La technique est toujours la même, perçage d'un cube de mousse avec foret à deux "étages" , collage de l'antenne et de la quille, puis usinage

La seconde série est plus personnalisée et un peu plus délicate , destinée à quelqu'un qui a des problèmes de vue. J'ai choisi cette fois ci le balsa pour des flotteurs plus longs, avec un grammage plus important. Pour centrer la quille et l'antenne j'utilise simplement une perceuse. Je repère et je marque le centre avec un criterium 0.5mm, la mine entre légèrement dans le balsa et fait une empreinte conique . je fini le trou avec un foret du diamètre adapté, ici 1.2mm pour l'antenne. je retourne le toron de balsa et rebelotte pour la quille, ici en carbone 0.6mm.

 


Cette méthode est un peu plus hasardeuse que le perçage précédent, le centrage est moins bon, mais avec un peu d’expérience on arrive à s'en sortir. Pour des flotteurs longs (>40mm) : il est impossible d'utiliser des forets ou de la corde à piano, trop flexible.